Publication mensuelle qui présente un survol des principaux événements survenus sur les marchés des capitaux et en analyse la signification ainsi que l’importance.
Retour sur juin
Les marchés boursiers ont enregistré de solides gains dans l’ensemble des régions en juin. L’indice composé S&P/TSX a progressé de 2,91 % et l’indice S&P 500, de 5,08 % en dollars américains. Au Canada, les soins de santé (+9,4 %) et les technologies de l’information (+4,9 %) sont les secteurs qui ont obtenu les meilleurs résultats. Aux États-Unis, ce sont les technologies de l’information (+9,8 %), les services de communication (+7,3 %) et l’énergie (+4,8 %) qui sont arrivés en tête de peloton. Le marché obligataire canadien a inscrit un gain modeste. L’indice des obligations universelles FTSE Canada a conclu un mois marqué par d’importantes fluctuations en hausse de 0,1 %. Il a d’abord reculé, plombé par la décision de la Banque du Canada de laisser les taux d’intérêt inchangés; puis repris de la vigueur au gré de l’apaisement des tensions géopolitiques; puis fléchi encore devant de nouvelles tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. Les obligations américaines ont mieux fait. L’indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond a progressé de 1,54 %, le ralentissement de l’inflation ayant ravivé les anticipations de réductions des taux. Les marchés émergents ont surpassé les autres marchés. L’indice MSCI Marchés émergents s’est apprécié de 6,12 % (en dollars américains), stimulé par le regain de confiance découlant de l’accord commercial provisoire conclu entre les États-Unis et la Chine.
Voici quelques faits saillants du mois de juin :
Les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis ajoutent de l’incertitude aux perspectives économiques. La relation commerciale entre les deux pays s’est de nouveau détériorée à la fin du mois, le président Trump ayant brusquement interrompu les négociations avec le Canada en raison de l’entrée en vigueur imminente d’une taxe sur les services numériques de 3 % – promulguée en juin 2024 et rétroactive à 2022 – visant les grandes entreprises technologiques américaines. Il a qualifié la mesure d’« attaque directe et flagrante » contre les intérêts américains, ce qui a suscité immédiatement la crainte de tarifs de représailles. Ce différend survient après que le Canada a déclaré un déficit commercial de 7,1 milliards de dollars en avril, le plus important de l’histoire du pays, signe que des pressions s’exercent sur le commerce transfrontalier et que la demande de biens d’exportation fléchit. Le Canada a officiellement annulé la taxe quelques jours plus tard pour désamorcer la situation et relancer les pourparlers, qui ont maintenant repris.
La situation s’embrase au Moyen-Orient. Le 13 juin, Israël a mené des frappes contre l’Iran, ciblant l’infrastructure nucléaire et le haut commandement de l’armée. L’attaque a accentué les tensions qui s’accumulaient depuis des mois dans la région. L’Iran a répondu en tirant des missiles sur des villes israéliennes, ce qui a fait craindre que le conflit prenne de l’ampleur au Moyen-Orient. Le 22 juin, les États-Unis sont entrés dans le conflit en menant leurs propres frappes contre les installations nucléaires iraniennes. Cette attaque a donné lieu à des représailles immédiates de l’Iran, qui a lancé des missiles sur des bases américaines au Qatar. Les marchés mondiaux ont réagi : le cours du pétrole a grimpé et terminé le mois en hausse de 8,9 %, les investisseurs anticipant d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement. Le 24 juin, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël est venue apaiser les tensions.
Indice† | Variation (%) | Niveau de l'indice | ||
---|---|---|---|---|
1 mois | Cumul | 1 an | ||
Bons du Trésor (indice des bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) | 0,22 | 1,45 | 3,69 | 188,41 |
Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) | 0,06 | 1,44 | 6,13 | 1 185,73 |
Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) | 2,91 | 10,18 | 26,39 | 26 857,12 |
Obligations américaines (indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond, $ US) | 1,54 | 4,02 | 6,08 | 2 277,06 |
Actions américaines (indice S&P 500, $ US) | 5,08 | 6,20 | 15,14 | 6 204,95 |
Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) | 4,35 | 9,75 | 16,79 | 4 026,44 |
Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, $ US) | 6,12 | 15,52 | 15,89 | 1 222,78 |
Devises† | Variation (%) | Taux de change | ||
---|---|---|---|---|
1 mois | Cumul | 1 an | ||
$ CA/$ US | 0,96 | 5,71 | 0,53 | 0,7349 |
$ CA/euro (€) | -2,82 | -7,16 | -8,65 | 0,6234 |
$ CA/livre sterling (£) | -1,09 | -3,69 | -7,45 | 0,5351 |
$ CA/yen (¥) | 0,86 | -3,20 | -9,94 | 105,846 |
Produits de base ($ US)† | Variation (%) | Prix | ||
---|---|---|---|---|
1 mois | Cumul | 1 an | ||
Or au comptant ($/once) | -0,23 | 21,75 | 34,09 | 3 307,70 |
Pétrole WTI ($/baril) | 8,90 | -6,30 | -12,46 | 65,11 |
Gaz naturel ($/MBTU) | -1,90 | -2,92 | 0,03 | 3,46 |
† Rendement total au 30 juin 2025; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d'y investir directement.
La situation commerciale pèse sur le marché du travail au Canada. Le marché du travail canadien a montré d’autres signes d’essoufflement en mai, les tensions commerciales croissantes et l’incertitude économique pesant sur l’embauche et la masse salariale. Le taux de chômage a enregistré une légère hausse de 0,1 % pour s’établir à 7,0 % au pays, son niveau le plus élevé (hors pandémie) depuis 2016. Cette troisième augmentation mensuelle consécutive porte la hausse totale à 0,4 % depuis février. Les données pointent vers un refroidissement progressif de l’emploi, les entreprises faisant preuve d’une prudence accrue dans leurs projets d’embauche et d’expansion. Selon les analystes, les tarifs douaniers élevés, le resserrement des conditions financières et le fléchissement de la demande intérieure sont les principales causes de ce ralentissement.
Le saviez-vous?
Le G7 (aussi appelé « Groupe des sept ») est un forum rassemblant les dirigeants de sept des économies les plus avancées du monde, qui se rencontrent pour discuter d’enjeux mondiaux. Il regroupe le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Le G7 n’élabore pas de lois, mais les pays membres comptent pour près de la moitié de la production économique mondiale, de sorte que les idées et les accords faisant l’objet de discussions peuvent façonner les politiques futures et l’orientation du marché. Le sommet du G7 de 2025 s’est tenu en juin à Kananaskis, en Alberta. Cette localité avait déjà accueilli l’événement par le passé, en 2002. Il a été question, notamment, de coopération commerciale, de sécurité énergétique et de fiscalité numérique. Ce sont tous des sujets importants pour les investisseurs, car ils peuvent influencer la croissance économique et les conditions commerciales dans le monde entier.