Publication mensuelle qui présente un survol des principaux événements survenus sur les marchés des capitaux et en analyse la signification ainsi que l’importance.

Retour sur juillet

Les marchés boursiers ont progressé en juillet, les résultats trimestriels des entreprises et la croissance soutenue du PIB américain ayant rehaussé le moral des investisseurs. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX s’est apprécié de 1,7 %, mené par les secteurs des services de communication (5,0 %), des technologies de l’information (4,5 %) et de l’énergie (2,6 %). Aux États-Unis, l’indice composé S&P 500 a grimpé de 2,2 % en dollars américains, stimulé par la vigueur des secteurs des technologies de l’information (5,2 %), des services publics (4,9 %) et des industries (3,0 %). Les marchés des titres à revenu fixe ont reculé, la hausse des rendements obligataires ayant exercé une pression sur les prix. Les obligations canadiennes ont perdu 0,7 % de leur valeur et les obligations américaines, 0,3 %. Du côté des produits de base, le prix du pétrole brut WTI a bondi de 8,5 %, mais celui du gaz naturel a chuté de 11,0 %, ce qui porte son recul à plus de 12 % depuis le début de l’année. Les marchés émergents ont enregistré des gains considérables : l’indice MSCI Marchés émergents a gagné 2,0 %, porté notamment par l’amélioration des données économiques.

Voici quelques faits saillants du mois de juillet : 

Rendre au commerce mondial sa grandeur, un accord à la fois. Le mois a été bien rempli sur la scène mondiale, les États-Unis ayant conclu deux accords commerciaux majeurs qui pourraient remodeler leurs relations économiques avec l’Europe et les pays de la région indo-pacifique. Ils ont d’abord conclu un accord avec le Japon, le 22 juillet. Le Japon investira 550 milliards de dollars aux États-Unis pour contribuer à la reconstruction et à l’expansion d’industries de base. De plus, les producteurs américains se verront offrir un meilleur accès à des secteurs comme l’énergie, la fabrication et l’agriculture. Puis, le 27 juillet, les États-Unis ont conclu avec l’Union européenne (UE) un accord global sur le commerce et l’énergie, aux termes duquel l’UE investira 600 milliards de dollars aux États-Unis pendant le mandat du président Trump. L’UE s’est aussi engagée à importer pour 750 milliards de dollars d’énergie des États-Unis d’ici 2028.

Les banques centrales ne bronchent pas. Le taux d’inflation a légèrement augmenté au Canada et aux États-Unis, de 0,1 % et de 0,3 % respectivement. Au Canada, cette augmentation mensuelle est principalement attribuable à la hausse des prix des biens durables, comme les véhicules et les meubles. Aux États-Unis, elle est surtout le fait d’une hausse globale des prix des biens et services. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont néanmoins laissé leur taux directeur inchangé en juillet, évoquant la résilience de l’économie et une incertitude persistante.

Indice   Variation (%)   Niveau de l'indice
1 mois Cumul annuel 1 an
Bons du Trésor (indice des bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) 0,22 1,67 3,46 188,83
Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) -0,74 0,69 2,90 1 176,95
Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) 1,69 12,04 21,39 27 259,78
Obligations américaines (indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond, $ US) -0,26 3,75 3,38 2 271,05
Actions américaines (indice S&P 500, $ US) 2,24 8,58 16,31 6 339,39
Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) 1,31 11,19 16,24 4 076,04
Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents,  $ US) 2,01 17,86 17,82 1 243,23
Devises   Variation (%)   Taux de change
1 mois Cumul annuel 1 an
$ CA/$ US -1,80 3,81 -0,35 0,7217
$ CA/euro (€) 1,43 -5,84 -5,49 0,6323
$ CA/livre sterling (£) 2,15 -1,62 -2,96 0,5466
$ CA/yen (¥) 2,80 -0,48 0,18 108,813
Produits de base ($ US)   Variation (%)   Prix
1 mois Cumul annuel 1 an
Or au comptant ($/once) -0,43 21,02 29,33 3 348,60
Pétrole WTI ($/baril) 8,47 0,16 -3,73 69,26
Gaz naturel ($/MBTU) -11,00 -12,31 -2,23 3,11

† Rendement total au 31 juillet 2025; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d'y investir directement.

Le projet de loi budgétaire américain a été adopté, ce qui a stimulé les perspectives de croissance et ravivé les préoccupations liées au déficit. Les marchés ont suivi de près l’entrée en vigueur, le 4 juillet dernier, de la « belle et grande loi » (Big Beautiful Bill) – un long train de mesures budgétaires. Cette loi prévoit des dépenses massives dans les infrastructures, l’énergie propre, la sécurité frontalière et la défense, ainsi qu’un allégement fiscal général pour les Américains des classes moyenne et ouvrière. Elle prévoit également de nouveaux programmes sociaux et des fonds supplémentaires pour la modernisation de l’armée et la défense antimissile. Selon les analystes, la nouvelle loi pourrait stimuler la croissance du PIB à court terme et soutenir des secteurs clés. Cependant, les craintes entourant ses répercussions à long terme sur les finances de l’État ont exercé des pressions à la hausse sur les taux des obligations du Trésor américain, en plus de relancer le débat sur l’augmentation de la dette du pays.

Le saviez-vous?

On dit souvent que le cuivre est comme un docteur en économie, car il a la capacité unique de signaler les tournants dans l’évolution de l’économie mondiale. Le cuivre entre dans la composition d’une multitude de biens essentiels, dont les réseaux électriques, les téléphones intelligents, les véhicules électriques et les bâtiments. Par conséquent, la demande de cuivre a tendance à varier au rythme de l’activité économique, ce qui fait de son prix un indicateur économique étroitement surveillé. En juillet, ce métal a de nouveau retenu l’attention après que le président Trump a annoncé des tarifs douaniers universels de 50 % sur les importations de certains produits en cuivre. Cette décision fait craindre que le coût des intrants augmente pour les fabricants et que les tarifs nuisent au développement des infrastructures et à la transition énergétique à l’échelle mondiale.