Publication mensuelle qui présente un survol des principaux événements survenus sur les marchés des capitaux et en analyse la signification ainsi que l’importance.
Retour sur octobre
En octobre, la volatilité s’est accrue, mais malgré les signaux économiques divergents, les marchés boursiers et obligataires canadiens et américains ont fait preuve de résilience. Les marchés boursiers canadiens ont modestement avancé de 0,85 % grâce à la solidité des rendements dans les secteurs de l’énergie (4,83 %), des soins de santé (4,78 %) et des matériaux (3,67 %). À l’inverse, les marchés américains ont légèrement reculé (0,92 %), surtout à cause de la faiblesse des secteurs des soins de santé (-4,62 %), de l’immobilier (-3,57 %) et des matériaux (-3,49 %). Les obligations canadiennes ont perdu 1,01 % de leur valeur et les obligations américaines, 2,48 %, ce qui est contraire à la corrélation normalement positive avec les baisses de taux d’intérêt. Les résultats ont été partagés dans le secteur des produits de base. Les prix de l’or et du pétrole WTI ont augmenté de 3,38 % et de 2,20 % respectivement, mais celui du gaz naturel s’est affaissé de 19,07 %. Les importants risques géopolitiques et les déclarations de bénéfices nuancées expliquent la prudence générale des investisseurs.
Voici quelques-uns des faits marquants du mois d’octobre :
Avertissement du Fonds monétaire international (FMI) sur l’escalade des tensions au Moyen-Orient. Les tensions croissantes au Moyen-Orient, qui touchent désormais le Liban et l’Iran, ont contribué à la volatilité des marchés des capitaux en octobre. Malgré ces incertitudes, les marchés boursiers ont fait preuve de résilience. Certains indices, notamment le MSCI Monde, se sont maintenus près de leurs sommets grâce en partie à l’anticipation par les investisseurs d’assouplissements monétaires par les banques centrales. L’indice de volatilité (VIX) reste lui aussi élevé, ce qui traduit une certaine angoisse des investisseurs. Le FMI a prévenu aujourd’hui que toute nouvelle escalade du conflit au Moyen-Orient pourrait entraîner de graves conséquences économiques et éventuellement perturber le commerce mondial et certaines chaînes d’approvisionnement cruciales, particulièrement dans le secteur de l’énergie.
Volatilité des prix du pétrole sur fond d’incertitude. À la fin d’octobre, le prix du pétrole West Texas Intermediate (WTI) avait augmenté de 2,20 %, après avoir fluctué entre 68 et 78 dollars le baril pendant tout le mois. Cette augmentation s’explique dans une large mesure par les tensions géopolitiques et par l’augmentation de la demande attendue dans la foulée de l’annonce par le gouvernement chinois d’un important train de mesures visant à revitaliser l’économie du pays. La hausse des cours pétroliers peut avoir des effets contrastés. Elle fait souvent augmenter les coûts de transport et de production, d’où une contraction possible des dépenses des consommateurs et une hausse de l’inflation, mais elle peut également témoigner d’une activité économique plus soutenue.
| Indice† | Variation (%) | Niveau de l'indice | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul | 1 an | ||
| Bons du Trésor (indice des Bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) | 0,42 | 4,16 | 5,49 | 184,58 |
| Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) | -1,01 | 3,21 | 11,75 | 1 157,51 |
| Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) | 0,85 | 18,23 | 27,82 | 24 156,87 |
| Obligations américaines (indice Barclays U.S. Aggregate Bond, $ US) | -2,48 | 1,86 | 8,80 | 2 202,17 |
| Actions américaines (indice S&P 500, $ US) | -0,92 | 20,96 | 35,09 | 5 705,45 |
| Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) | -1,96 | 16,95 | 30,44 | 3 647,14 |
| Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, $ US) | -4,32 | 12,11 | 20,99 | 1 119,52 |
| Devises† | Variation (%) | Taux de change | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul | 1 an | ||
| $ CA/$ US | -2,93 | -4,95 | -2,55 | 0,7177 |
| $ CA/euro (€) | -0,68 | -3,55 | -5,34 | 0,6595 |
| $ CA/livre sterling (£) | 0,67 | -6,14 | -7,84 | 0,5564 |
| $ CA/yen (¥) | 2,76 | 2,64 | -0,80 | 109,13 |
| Produits de base ($ US)† | Variation (%) | Prix | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul | 1 an | ||
| Or au comptant ($/once) | 3,38 | 27,28 | 39,06 | 2 749,30 |
| Pétrole WTI ($/baril) | 2,20 | -1,48 | -11,05 | 69,26 |
| Gaz naturel ($/MBTU) | -19,07 | -23,51 | -34,87 | 2,71 |
† Rendement total au 31 octobre 2024; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.
Croissance des bénéfices encore positive, mais qui varie selon les secteurs. La période de déclaration des bénéfices d’octobre 2024 a révélé que le rendement varie selon les secteurs, mettant en évidence la résilience de certains et exposant la vulnérabilité d’autres. Des banques comme JPMorgan Chase ont obtenu des résultats positifs grâce à l’augmentation des revenus d’intérêts et Delta Air Lines a profité de la vigueur de la demande de voyages. Microsoft a affiché une croissance remarquable de 16 % de ses revenus grâce aux services d’infonuagique et le bénéfice d’Apple a été supérieur aux attentes malgré une pénalité fiscale ponctuelle. Le secteur de l’énergie, en revanche, a éprouvé des difficultés imputables à la baisse des prix du pétrole qui a nui aux bénéfices et à la confiance sur le marché. Les analystes prévoient, en glissement annuel, une augmentation de 3,4 % des bénéfices des sociétés de l’indice S&P 500, ce qui dénote une bonne résilience globale, tandis que le secteur technologique reste le point de mire des investisseurs dans le contexte d’incertitude mondiale.
Le saviez-vous?
Au cours du siècle dernier, le mois d’octobre a été reconnu comme le mois de l’instabilité sur les marchés boursiers. Neuf des plus importantes baisses en une seule journée de l’indice Dow Jones des valeurs industrielles sont survenues en octobre, y compris les krachs de 1929 et de 1987. En octobre, l’amplitude des fluctuations est en général supérieure à cause de facteurs comme l’humeur des investisseurs, la publication de rapports économiques et les changements de politique monétaire. De plus, au moment où les sociétés finissent de compiler leurs résultats trimestriels, les ajustements de l’économie que traduisent les résultats publiés influent un peu plus sur le comportement des investisseurs et sur la dynamique du marché.
