Publication mensuelle qui présente un survol des principaux événements survenus sur les marchés des capitaux et en analyse la signification ainsi que l’importance.

Retour sur août

Les actions mondiales se sont appréciées en août, portées par l’optimisme des investisseurs quant à une éventuelle baisse des taux par la Réserve fédérale américaine, par de solides bénéfices des entreprises et par des données économiques résilientes ayant relevé le niveau de confiance dans toutes les régions. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a gagné 4,96 %, la vigueur des matériaux (15,87 %) et des soins de santé (9,22 %) ayant été contrebalancée par des résultats plus modestes dans les secteurs des industries (-0,05 %) et des biens de consommation de base (-0,77 %). Aux États-Unis, l’indice composé S&P 500 a grimpé de 2,03 % en dollars américains. Les secteurs des matériaux et des soins de santé ont affiché une grande vigueur (5,76 % et 5,38 %, respectivement), contrairement aux services publics (-1,58 %). Les titres à revenu fixe ont enregistré des gains modestes : les obligations canadiennes ont progressé de 0,37 % et les obligations américaines, de 1,20 %. Les produits de base ont affiché des résultats nuancés. L’or s’est apprécié de 5 %, mais les prix du pétrole brut WTI et du gaz naturel ont reculé de 6,14 % et 6,37 % respectivement. On a constaté sur les marchés émergents des résultats variés. L’indice composé de Shanghai a progressé de 8,09 %, mais l’indice Sensex indien et l’indice KOSPI sud-coréen se sont repliés de 1,55 % et de 1,71 % respectivement.

Voici quelques faits saillants du mois d'août : 

Les dépenses des ménages atténuent quelque peu le ralentissement du commerce international. Le PIB canadien a reculé de 0,4 % (1,6 % sur douze mois) au deuxième trimestre de 2025, annulant un gain de 0,5 % (2,0 % sur douze mois) au premier trimestre, lui-même révisé à la baisse par rapport au taux annualisé de 2,2 % initialement projeté. Ce ralentissement s’explique notamment par la faiblesse des exportations de biens et la diminution des investissements des entreprises en machinerie et en équipement, ce qui a été en partie compensé par une augmentation des dépenses des ménages, une accumulation plus rapide des stocks et une réduction des importations. Les prix à l’exportation et à l’importation ont diminué de 3,3 % et de 2,3 % respectivement. Les entreprises ont absorbé une partie des coûts liés aux tarifs douaniers, ce qui a entraîné une baisse d’environ 1,1 % des termes de l’échange (soit le ratio entre le prix des exportations et celui des importations).

Révocation des tarifs douaniers : une cour d’appel américaine déclare que le Congrès a le dernier mot, et les tarifs de Donald Trump en vertu de l’IEEPA sont suspendus. Le 29 août dernier, une cour d’appel américaine a déclaré illégaux les tarifs douaniers imposés par le président Trump en vertu de l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), par une décision de 7 voix contre 4. Elle a par ailleurs souligné que c’est au Congrès que revient le pouvoir d’imposer des tarifs douaniers. Cette décision a confirmé une décision antérieure du Tribunal de commerce international des États-Unis annulant des mesures telles que les tarifs douaniers du « jour de la libération » visant la Chine, le Canada et le Mexique, mais maintenant en place les tarifs douaniers sur l’acier, l’aluminium, le cuivre et les produits automobiles, puisque ces tarifs relèvent d’une loi différente. La décision a été suspendue jusqu’au 14 octobre afin de permettre un éventuel appel auprès de la Cour suprême. Les importateurs doivent continuer de payer les tarifs de l’IEEPA pendant la tenue de l’instance.

Indice   Variation (%)   Niveau de l'indice
1 mois Cumul annuel 1 an
Bons du Trésor (indice des bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) 0,22 1,90 3,30 189,25
Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) 0,37 1,07 2,95 1 181,34
Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) 4,96 17,60 25,88 28 564,45
Obligations américaines (indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond, $ US) 1,20 4,99 3,14 2 298,22
Actions américaines (indice S&P 500, $ US) 2,03 10,78 15,85 6 460,26
Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) 2,64 14,13 16,19 4 177,72
Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents,  $ US) 1,46 19,59 17,61 1 258,44
Devises   Variation (%)   Taux de change
1 mois Cumul annuel 1 an
$ CA/$ US 0,83 4,67 -1,82 0,7277
$ CA/euro (€) -1,53 -7,28 -7,20 0,6226
$ CA/livre sterling (£) -1,43 -3,02 -4,57 0,5388
$ CA/yen (¥) -1,61 -2,09 -1,18 107,058
Produits de base ($ US)   Variation (%)   Prix
1 mois Cumul annuel 1 an
Or au comptant ($/once) 5,00 27,08 33,46 3 516,10
Pétrole WTI ($/baril) -6,14 -6,98 -7,12 64,01
Gaz naturel ($/MBTU) -6,37 -17,19 -6,93 3,00

† Rendement total au 31 août 2025; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d'y investir directement.

Affaiblissement du marché du travail canadien en juillet. L’économie canadienne a perdu 41 000 emplois en juillet; c’est là une baisse de 0,2 %, principalement attribuable à la perte d’emplois à temps plein. Un examen des données par groupe d’âge révèle que ce sont surtout des jeunes de 15 à 24 ans qui ont été touchés. L’emploi dans le secteur privé a diminué, effaçant en partie les gains enregistrés en mai et en juin; dans le secteur public et chez les travailleurs autonomes, les données sont restées à peu près les mêmes. Bien qu’il y ait eu des pertes nettes d’emplois au cours du mois, le taux de chômage est demeuré stable (6,9 %) comme, d’ailleurs, le taux de participation au marché du travail. Parmi les 1,6 million de personnes sans emploi en juillet, 23,8 % étaient en situation de chômage de longue durée, c’est-à-dire qu’elles cherchaient du travail depuis 27 semaines ou plus. Il s’agit de la proportion la plus élevée depuis février 1998, si l’on exclut les années 2020 et 2021 marquées par la COVID-19.

Le saviez-vous?

Perplexity, jeune pousse de recherche en IA, a fait une offre non sollicitée de 34,5 milliards de dollars américains en espèces pour acquérir le navigateur Chrome, produit clé d’Alphabet, société mère anciennement nommée Google. L’offre, qui dépasse l’évaluation de Perplexity elle-même, donnerait accès à une vaste base d’utilisateurs à l’échelle mondiale et pourrait remodeler la concurrence dans le secteur de la recherche. Cette offre survient à l’heure où Alphabet fait face à une pression accrue à la suite d’une importante décision en vertu des lois antitrust, qui a conclu que la société avait monopolisé les marchés de la publicité numérique ouverte sur le Web.