Joignez-vous à Craig Maddock et à Wesley Blight de l’équipe de gestion de multi-actifs, ainsi qu’à l’animateur Greg Sweet, qui analyseront le rendement du marché de 2024 et présenteront leurs perspectives de placement pour 2025. Ils aborderont les réductions de taux par les banques centrales, les répercussions potentielles des politiques tarifaires de M. Trump et bien d’autres sujets.
9 janvier 2025
Désignation des conférenciers :
GS Gregory Sweet
CM Craig Maddock
WB Wesley Blight
VHC Voix hors champ
GS: 00:00:00
Bienvenue à nos auditeurs. Je suis votre hôte, Gregory Sweet. Aujourd’hui, nous aimerions vous présenter un nouveau balado afin de continuer à donner à nos clients les moyens de prendre des décisions financières importantes. Aujourd’hui, j’aimerais prendre quelques instants pour évoquer avec nos gestionnaires de portefeuille les forces qui ont animé les marchés en 2024 et ce que nous pouvons attendre de cette nouvelle année.
J’ai demandé à l’équipe de gestion de multi-actifs de Scotia de se joindre à moi aujourd’hui. Nos invités spéciaux sont Craig Maddock, gestionnaire de portefeuille principal et chef de l’équipe de gestion multi-actifs, et Wesley Blight, vice-président et gestionnaire de portefeuille au sein de l’équipe de Craig. Bienvenue, Craig et Wes. Merci encore d’être ici.
CM: 00:00:35
Heureux de vous voir, Greg.
WB: 00:00:37
Merci beaucoup de nous avoir invités.
GS: 00:00:40
En 2024, la Fed a abaissé les taux de 100 points de base. Quelles sont les perspectives pour les taux d’intérêt et les titres à revenu fixe en 2025?
WB: 00:00:44
Nous sommes toujours aux prises avec une inflation persistante, mais la croissance a été plus forte que prévu, en particulier aux États-Unis. Début 2024, souvenons-nous, les craintes d’inflation étaient vraiment élevées. On attendait six baisses de taux de la Réserve fédérale à ce moment-là. Comme nous le savons tous, ces baisses ont bien eu lieu, d’abord reflétées en amont sur les marchés obligataires, puis réalisées lorsque la Réserve fédérale a commencé à réduire son taux directeur en septembre. Les baisses ont été moins nombreuses que ce qui était attendu au début de l’année. Et maintenant, nous nous trouvons dans un contexte où de nouvelles baisses sont encore attendues dans les 12 prochains mois – mais pas autant que prévu auparavant, surtout car l’économie est en meilleure santé qu’attendu. Dans l’ensemble, la croissance économique a été plus robuste. Plus tôt cette semaine, les résultats publiés pour le secteur des services se sont avérés beaucoup plus solides que ce que le marché avait anticipé, ce qui a eu des répercussions sur les taux à court terme et, surtout, sur les taux à long terme. Autrement dit, les taux obligataires à long terme ont considérablement grimpé, et ce, parce que les prévisions d’inflation sont peut-être un peu plus élevées qu’elles ne l’étaient auparavant et que la croissance économique est plus marquée. Et il y a d’autres facteurs, peut-être un peu plus profonds et sous-jacents, qui jouent également un rôle sur le marché obligataire et qui entraînent également une prime de durée plus élevée à long terme. Dans l’ensemble donc, pour les 12 prochains mois, nous pensons toujours que la Réserve fédérale américaine procédera à d’autres baisses de taux, mais, selon nous, elles ne seront pas aussi importantes que ce qui avait été sous-entendu auparavant. Nous considérons donc le contexte particulièrement propice pour que les titres à revenu fixe continuent d’avoir un effet positif sur les portefeuilles, car le taux de départ reste assez élevé. Cela devrait donc rassurer les investisseurs.
GS: 00:02:54
Tournons la conversation vers les actions. Le marché américain a connu une autre année extrêmement faste, avec des rendements importants en 2024. Quelles sont les perspectives pour ce marché boursier?
CM: 00:03:09
Dans le contexte de taux d’intérêt actuel, les marchés boursiers ont fait très bonne figure jusqu’ici. De fait, ils ont enregistré de très solides rendements l’année dernière, en particulier le marché américain, et ce, dans un contexte de taux d’intérêt élevés, et même maintenant, de taux en légère baisse. Et la politique de taux d’intérêt pèse toujours sur les marchés, elle reste bien présente. C’est peut-être là la grande inconnue qui pourrait changer le contexte de ce que je vais vous dire sur les marchés boursiers.
Selon notre scénario de base, nous nous dirigeons probablement vers ce que l’on appelle un atterrissage en douceur. Cette tendance baissière de la politique de taux d’intérêt sera probablement bénéfique pour l’économie, car c’est un contexte dans lequel les marchés boursiers peuvent continuer de relativement prospérer. Malgré le niveau élevé des taux d’intérêt, la consommation américaine se porte bien. Les consommateurs continuent de vouloir et de pouvoir dépenser – du moins, il semble que ce soit le cas. Donc, si cette dynamique se poursuit et que le scénario d’un atterrissage en douceur se concrétise, ces consommateurs garderont leur emploi. En effet, si les entreprises sont effectivement en mesure de croître et de se développer dans ce contexte, ce qui, selon nous, reste possible, elles continueront d’embaucher et ne réduiront pas leurs effectifs. Tout cela donne à penser que la vigueur observée sur le marché boursier américain pourra probablement perdurer en 2025.
GS: 00:04:17
À ce sujet, j’imagine bien que certains investisseurs se demandent s’il est possible de reproduire ces résultats trois années d’affilée, n’est-ce pas? Trois années consécutives de rendements à deux chiffres pour les actions américaines. Cette thèse est-elle plausible en 2025, le maintien de cette tendance?
CM: 00:04:32
La probabilité que cela se produise est plutôt faible. Il est plus probable qu’un autre marché que les États-Unis domine en 2025. Cela ne signifie pas pour autant que les États-Unis doivent enregistrer des rendements négatifs en 2025, n’est-ce pas? Alors, les États-Unis peuvent-ils dégager des rendements positifs? Tout à fait. D’après nos hypothèses à long terme pour les marchés financiers, le marché boursier américain peut produire un bon rendement à un chiffre à long terme. Je ne mettrais donc pas tous mes œufs dans le panier américain. De fait, selon nous, vous devriez prudemment diversifier votre portefeuille et investir dans toutes sortes de marchés. C’est notre thèse normale à long terme. Et je pense que c’est encore plus vrai aujourd’hui, Greg, que par le passé. Je pense que vous devriez espérer et anticiper qu’une autre partie de votre portefeuille fasse le gros du travail en 2025, et ne pas dépendre autant du marché boursier américain.
GS: 00:05:22
Wes, il a beaucoup été question l’an dernier de la concentration des rendements sur le marché américain. Que pensez-vous de cette concentration? Les rendements vont-ils s’élargir à l’ensemble des États-Unis?
WB: 00:05:31
Le risque de concentration est bel et bien présent. Un petit nombre de titres américains domine le marché boursier américain – les sociétés technologiques du groupe des « Sept magnifiques », qui ont le plus contribué au rendement des actions américaines ces dernières années. Elles ont également généré la majeure partie des rendements à l’échelle mondiale. À l’heure actuelle, plus de 70 % du marché boursier mondial est concentré aux États-Unis et 30 % du marché boursier américain est concentré dans ces sept titres.
Ils ont inscrit des rendements supérieurs pour de bonnes raisons, en ce sens que les prévisions de croissance des bénéfices de ces entreprises étaient très élevées. Les prévisions de croissance des bénéfices des 493 autres titres du marché boursier américain, du S&P 500, donc, étaient très faibles. Or, les prévisions de croissance des bénéfices de ces sept sociétés, déjà vraiment élevées, ont été dépassées.
Elles ont donc été en mesure de générer une croissance des bénéfices supérieure aux attentes en 2024 et elles ont été adéquatement récompensées par le niveau de confiance qui leur a été accordé, soit des valorisations encore plus élevées. Dans l’environnement actuel, le risque de concentration est élevé. Ce risque commence à se manifester si ces sociétés commencent à ne pas atteindre les attentes en matière de croissance ou à donner des signes qu’elles ne seront pas en mesure de produire des rendements élevés. Nous sommes donc dans un contexte où, si ces titres concentrés commencent à tirer de l’arrière, les rendements absolus pourraient être décevants. Or, cela crée aussi de très bonnes occasions pour nous : nous avons en effet construit nos portefeuilles de sorte qu’ils ne soient pas aussi concentrés dans ces titres uniques, afin de préserver du capital si l’on se trouve dans un environnement où un nombre concentré de titres fait baisser les rendements boursiers à l’échelle mondiale. Nous pensons que nous pouvons préserver le capital dans ce contexte grâce à la sélection prudente et diversifiée des sociétés que nous détenons dans l’ensemble de nos portefeuilles.
GS: 00:07:31
Un autre facteur important domine le contexte américain en ce moment, celui des politiques que mènera le président Donald Trump et ce qu’elles signifient pour l’économie américaine. Peut-être pourriez-vous nous parler de l’effet Trump pour 2025.
CM: 00:07:45
C’est la grande inconnue en ce moment. J’aimerais vous dire que je sais exactement ce qu’il fera et quelle incidence cela aura sur la politique monétaire. Mais je ne pense pas que quiconque sache exactement ce qu’il fera, et nous ne savons certainement pas quel sera le résultat de ces politiques. Les taux d’intérêt pourraient-ils continuer de baisser et est-ce positif pour l’économie? Selon moi, cela sera probablement le cas, sauf pour certaines des politiques que M. Trump envisage d’instaurer, qui pourraient être considérées comme inflationnistes.
Par exemple, les tarifs douaniers. S’il ne se contente pas de menacer, mais qu’il impose effectivement d’importants tarifs douaniers à toutes sortes de partenaires commerciaux des États-Unis, les coûts des intrants vont grimper, ce qui sera vraisemblablement répercuté sur les consommateurs. Et l’inflation est bien entendu liée à l’augmentation des prix finaux. Et je pense qu’il le sait. Je pense que beaucoup de gens le savent, et c’est pourquoi il est difficile de savoir ce qui va se passer exactement. Les tarifs douaniers seront probablement beaucoup moins élevés que ce qu’il laisse entendre. C’est possible, mais ne vous inquiétez peut-être pas trop. Il parle aussi de déréglementer de diverses façons, ce qui est également très avantageux pour les entreprises. Cela ne devrait pas relancer l’inflation, sauf si ces mesures stimulent beaucoup la demande. Enfin, je dirais que le dernier point concernant ses politiques, c’est celle qui concerne l’immigration. J’ai mentionné que nous ne nous attendons pas à ce que les entreprises réduisent leurs effectifs, mais si on leur enlève leur main d’œuvre, elles ne peuvent plus l’utiliser et ne seront plus en mesure de réaliser des profits et de croître. Je pense qu’il y aura une certaine sensibilité autour de ce en quoi cette politique consistera. Le marché intégrera probablement une partie de cette volatilité à l’approche ou après l’annonce elle-même. Voilà les inconnues à déterminer. N’importe lequel de ces facteurs pourrait stimuler l’économie américaine et rendre possibles ces trois merveilleuses années de succès consécutives. Mais de la même manière, n’importe lequel de ces facteurs pourrait gripper cette mécanique et jouer sur la confiance des investisseurs – qui, disons les choses comme elles sont, repose en ce moment en grande partie sur la croyance dans le rêve américain, dans ses possibilités et dans le fait que ce groupe de sociétés en particulier peut continuer à générer de très bons rendements. Voilà ce qui a été intégré dans les cours. Dès que les investisseurs vont commencer à se poser des questions, le marché boursier américain va se replier nettement, et, dans un tel environnement, les autres marchés pourraient, de fait, prendre le dessus sur le marché américain et devenir vos nouveaux meilleurs vecteurs de rendement. En résumé, selon moi, si l’on examine la situation dans son ensemble, le contexte est positif. Aucune raison de beaucoup s’inquiéter ou d’anticiper des problèmes importants. Je ne suggérerais pas que les États-Unis devraient afficher trois années consécutives de rendements supérieurs à ceux de tous les autres. Le marché américain peut probablement se permettre une pause tout en continuant de progresser, tandis qu’un autre marché prendrait la tête cette année. Et je ne serais pas surpris que ce soit le cas dans le contexte de ce dont nous venons de parler, surtout lorsque vous mentionnez ces politiques potentielles de la nouvelle administration. Cela pourrait être considéré comme positif. Cela pourrait aussi être perturbateur. Compte tenu des inconnues, il vaut mieux sans doute ne pas parier uniquement sur les États-Unis en 2025.
GS: 00:10:41
Passons maintenant au Canada. La Banque du Canada a abaissé son taux directeur de 175 points de base en 2024. À votre avis, Wes, quelle va être la suite des événements?
WB: 00:10:52
Au vu de la situation actuelle, je pense que les baisses de taux vont se poursuivre. La Banque du Canada a procédé à des baisses de taux très importantes depuis début 2024. Elle a été la première parmi celles des pays du G7 à abaisser son taux en 2024, au mois de juin. Depuis, d’autres baisses ont été décidées. J’aime l’expression « baisse massive » utilisée par la Réserve fédérale en septembre. Nous avons connu deux « baisses massives » distinctes au Canada. Du point de vue prospectif, le marché a anticipé et intégré le même nombre de baisses de taux de la part de la Banque du Canada que de la Réserve fédérale américaine. La différence est qu’au Canada, la banque centrale a davantage progressé dans son cycle de réduction des taux. Prenons le prêt hypothécaire à 30 ans aux États-Unis. Il est très différent de celui du Canada, dont l’échéance est de cinq ans. La période d’amortissement totale est plus longue que cela, mais vous renouvelez tous les cinq ans. L’incidence des décisions relatives au taux directeur est donc plus importante au Canada qu’aux États-Unis. Le volume des prêts hypothécaires aux États-Unis ne va pas se renouveler aussi rapidement qu’au Canada, car les échéances sont beaucoup plus longues aux États-Unis. La baisse des taux d’intérêt au Canada a donc un effet plus important sur le consommateur et sur sa capacité à dépenser de l’argent à d’autres fins, car les baisses de taux se répercutent sur le marché hypothécaire. Le cycle d’assouplissement monétaire dans lequel nous nous trouvons aura donc plus d’incidence au Canada qu’ailleurs.
Du point de vue des consommateurs, cela permet d’augmenter les dépenses et de stimuler la croissance au Canada par la consommation. C’est presque la même chose pour les entreprises canadiennes. Les entreprises au Canada sont davantage en mesure d’obtenir des financements à moindre coût. Cela leur permet de croître plus rapidement. Selon moi, cela va dans le sens de ce que disait Craig tout à l’heure sur les marchés actions, concernant la capacité d’autres régions du monde, qui doivent elles aussi baisser leurs taux de manière plus ferme, de produire des rendements supérieurs à l’avenir. Certes, l’incertitude politique est grande, mais elle se manifeste partout dans le monde. À l’heure actuelle, une grande partie de ces achats sont effectués aux États-Unis. Mais je pense qu’au Canada, même si la conjoncture économique est moins favorable, la politique monétaire est beaucoup plus stable – ce qui n’est pas nécessairement le cas pour la politique budgétaire. L’écart important de taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis fait baisser le dollar. Concernant la confiance des investisseurs internationaux à l’égard du dollar canadien, compte tenu de la situation politique actuelle, avec un premier ministre sortant qui ne sera plus en poste après les élections qui auront lieu cette année, je pense que cette incertitude a quelque peu alimenté la dépréciation du dollar canadien par rapport au panier de devises mondial. Mais le véritable problème à cet égard a été l’écart de taux d’intérêt.
GS: 00:13:50
Nous avons donc beaucoup parlé des politiques et de leur incidence sur les titres à revenu fixe, mais aussi sur les marchés boursiers. Quelle incidence la politique monétaire à venir pourrait-elle avoir sur le marché boursier canadien?
WB: 00:14:02
Du point de vue de la politique monétaire, nous sommes en très bonne posture, car les mesures d’assouplissement du taux du financement à un jour qui viennent d’être prises assureront un soutien très solide aux actions canadiennes. La conjoncture mondiale a aussi contribué à favoriser l’exceptionnalisme américain autour de ces titres technologiques à mégacapitalisation. Cela s’est également produit au Canada et Shopify représente le plus gros acteur du secteur des technologies de l’information au Canada. Le secteur canadien des technologies a affiché de très bons résultats. Dans l’ensemble, les actions canadiennes se sont très bien comportées. La première moitié du quatrième trimestre a été marquée par des résultats très positifs au Canada, grâce à l’importance de l’allocation aux titres aurifères. Les matériaux sont sensibles aux tensions géopolitiques, qui ont fortement augmenté ces derniers temps. Cela s’est traduit par une appréciation du prix de l’or en particulier, ce qui a eu un effet positif disproportionné sur le Canada.
Du point de vue de la politique budgétaire, je ne pense pas qu’elle constitue un énorme obstacle pour les actions canadiennes. Ce qui m’inquiète un peu, et ce n’est qu’une perspective à court terme, c’est la confiance des investisseurs internationaux lorsque le pays traverse des turbulences politiques : il est possible que le flux des capitaux étrangers au Canada se tarisse un peu. Je ne pense pas que cela soit un facteur important de dislocation à court terme des actions canadiennes par rapport au reste du monde. Mais cela pourrait tout de même avoir un petit effet à la marge. Dans l’ensemble, pour ce qui est de nos hypothèses à long terme pour les marchés financiers, nous sommes, selon moi, en très bonne position pour que les actions canadiennes soient en mesure de produire les résultats que nous attendons à long terme, et je parle de rendements compris entre 5 % et 10 %, et non des rendements à deux chiffres que nous avons observés l’an dernier.
CM: 00:15:47
Pour ajouter à votre réponse, Wes, vous avez mentionné le dollar canadien et je pense que c’est une distinction importante. Nous avons précisé que les marchés boursiers ont atteint ou frôlé des sommets records, surtout aux États-Unis. En tant qu’investisseurs canadiens, nous devons convertir nos dollars canadiens en dollars américains pour effectuer cet achat à un moment où le dollar canadien est très faible. Donc non seulement le marché est cher, mais les investisseurs canadiens sont soumis à un surcoût supplémentaire pour pouvoir effectuer cette transaction et acheter des actions américaines. Revenons à la politique monétaire du Canada, dont vous avez parlé. Oui. Nous sommes davantage avancés dans le cycle de baisse des taux. Il est plus facile pour les Canadiens d’emprunter de l’argent, ce qui devrait signifier que, d’un point de vue économique, nous en sommes aux prémices de la prochaine reprise, alors que les États-Unis n’y sont pas encore. Ils se portent bien. Mais les États-Unis ne sont pas bon marché. Au Canada, les emprunts sont actuellement bon marché par rapport à ce qu’ils étaient il n’y a pas si longtemps. Cela aura une incidence positive sur le Canada. Des élections vont se tenir au Canada cette année, et bien sûr la question des tarifs douaniers entre le Canada et les États-Unis est sur toutes les lèvres. Et si nous changeons de gouvernement, si cela se produit, cela aura une incidence sur certaines de ces choses, et sur le calendrier associé. Je pense donc que cela place le Canada dans une situation légèrement risquée ou désavantageuse en ce début d’année. Mais je pense que tous ces éléments, à mesure qu’ils se concrétisent, devraient placer l’économie canadienne dans une position relativement solide. Pour résumer : le contexte aux États-Unis, le contexte de la devise, un possible changement de gouvernement au Canada, et les premiers stades d’un cycle. Selon moi, tout cela est plutôt de bon augure pour l’avenir du marché boursier canadien. Est-ce ce marché va prendre le dessus sur les États-Unis l’an prochain? Je ne sais pas. Est-ce qu’il figure dans nos portefeuilles au cas où ce serait le cas? Bien sûr.
GS: 00:17:27
Passons maintenant à nos portefeuilles. Examinons les solutions que nous offrons à nos clients chaque jour. Qu’est-ce qui a contribué à la réussite des portefeuilles en 2024 et quelles sont les perspectives pour l’avenir?
CM: 00:17:37
Une bonne nouvelle, c’est que tout a bien fonctionné. Nous ne disons pas cela tous les ans. Greg, nous avons connu par le passé quelques années où ni les actions, ni les obligations ne fonctionnaient. Alors. Ce résultat a été terrible pour beaucoup de gens et je pense qu’il a surpris beaucoup de monde. Heureusement, nous avons connu quelques bonnes années de rendements boursiers. Nous avons également connu de bonnes années de rendements obligataires. L’année dernière, les obligations et les actions ont toutes deux plutôt bien contribué au rendement du portefeuille. En bref, quiconque examine son portefeuille devrait être satisfait. Nous sommes ravis. Ravis du rendement, des rendements absolus qui ont pu être générés dans les portefeuilles, et reconnaissants de la performance des marchés. Si vous examinez votre portefeuille, vous devriez être très satisfait. Vous avez gagné beaucoup d’argent. Le problème de beaucoup de gens, c’est qu’ils se demandent s’ils n’auraient pas pu gagner encore plus lorsqu’ils voient les quelques titres qui ont immensément progressé en raison d’un certain exceptionnalisme. Nous avons parlé des succès consécutifs du marché boursier américain. Pas seulement de belles années, mais des années exceptionnelles, phénoménales. Il est très facile pour les gens de se laisser leurrer et de se dire qu’ils ont raté cette occasion. Je dois maintenant entrer dans le vif du sujet. Et vous savez, j’aurais aimé pouvoir vous dire que vous pourriez retourner deux ans en arrière, charger votre portefeuille, mais ce n’est pas possible. Aujourd’hui, vous achèteriez donc à un sommet. Et il est peu probable qu’il y ait trois années consécutives de cette situation exceptionnelle.
Je pense donc qu’il y a actuellement deux courants d’investisseurs : ceux qui observent ces choses qui ont eu tant de succès et qui se demandent pourquoi ils n’ont pas eu leur part du gâteau, vous savez, chez qui la peur de rater une occasion est répandue. L’autre courant, c’est celui des investisseurs qui s’inquiètent maintenant du niveau actuel des prix. Ce sont les deux comportements extrêmes qui se manifestent en ce moment. Nous cherchons constamment à diversifier nos placements. Nous cherchons à être en permanence bien exposés à tous ces éléments, en tentant de déterminer le moment où nous pensons qu’un titre fera mieux qu’un autre et en nous positionnant en conséquence. Nous savons que nous ne saisirons pas toutes ces occasions parfaitement, alors nous le faisons à la marge. Mais heureusement, presque tout s’est déroulé comme prévu. Les actions canadiennes ont inscrit un rendement de 20 % l’an dernier, ce qui a été favorable aux portefeuilles. Les actions américaines ont inscrit des résultats phénoménaux. Les marchés internationaux ont été légèrement moins vigoureux que le marché canadien, mais tout de même été très solides. Aucun des rendements d’actions que nous avons observés l’an dernier ne nous a déçus. Certains sont tout particulièrement satisfaisants, mais dans l’ensemble, tous l’ont été. Les obligations sont en territoire positif, ce qui est une bonne chose. Pas autant que nous l’aurions souhaité, car à la fin de l’année, les taux d’intérêt ont remonté, ce qui a quelque peu tempéré l’enthousiasme. Mais fort heureusement, le rendement initial ou le taux de rendement que nous avons réussi à générer pour les obligations a procuré un coussin suffisant pour cette volatilité, ce que nous n’avions pas il y a quelques années. C’est pourquoi, si le marché obligataire nous a donné tant de difficulté en 2022, c’est parce que nous n’avions pas de coussin. Les taux d’intérêt partaient de si bas, alors qu’aujourd’hui le rendement de départ est beaucoup plus élevé. Ce coussin nous a donc aidé exactement de la manière que nous attendions. Donc, j’examine notre portefeuille. Oui. Avec le recul, j’aurais aimé tout investir dans les titres qui ont le plus progressé. Bien sûr, cela aurait été merveilleux. Ce n’est pas ce que nous faisons. Nous diversifions les portefeuilles, et je regarde les différentes composantes, et c’est merveilleux, tout a fonctionné comme prévu. Ces composantes ont contribué à un rendement très solide et nous ont bien préparé pour affronter l’incertitude potentielle que j’ai décrite plus tôt. Donc. Même si la conjoncture semble favorable, des failles pourraient toujours apparaître et je pense que nous sommes bien positionnés pour le moment où elles se concrétiseront.
GS: 00:20:37
Les marchés ne manquent jamais d’occasions de nous rappeler les grandes leçons fondamentales en matière d’investissement et de la discipline que les investisseurs à long terme doivent avoir. Pourriez-vous nous faire part de quelques-unes des leçons que l’année dernière a rappelées à notre bon souvenir?
WB: 00:20:53
La crainte de manquer une occasion, et tout ce qu’elle entraîne, est très différente du fait de manquer effectivement une occasion. Et je pense que la dislocation que nous avons connue en tant qu’investisseurs en 2022 a créé un écart énorme entre ce que les clients s’attendaient à obtenir et ce qu’ils ont réellement obtenu. De ce fait, de nombreux investisseurs et de nombreux Canadiens ont manqué certains des rendements réalisés l’an dernier. Ce que le marché vient de nous rappeler brillamment, c’est qu’il faut investir dans la stratégie qui vous convient et vous tenir à cette stratégie. Il existe une étude américaine à laquelle je me reporte souvent. Elle compare le rendement moyen des investisseurs à chaque catégorie d’actifs et à l’inflation. Au fil du temps, le rendement moyen des investisseurs est inférieur à celui de n’importe quelle catégorie d’actif, parce que, en général, les investisseurs passent d’une stratégie à l’autre par crainte de manquer des occasions. Et c’est ce comportement, qui guide leurs décisions d’investissement, qui a fait qu’ils ont effectivement manqué des occasions de rendement à terme. Il me semble que Craig en a aussi parlé. Je pense que nos portefeuilles sont en très bonne position pour produire des rendements exceptionnels. Je pense que ces rendements exceptionnels cadrent avec nos hypothèses à long terme concernant les marchés financiers. Si l’économie venait à ralentir, compte tenu de ce taux de rendement de départ plus élevé dont nous avons parlé, nous sommes en mesure de surmonter la tempête que causeraient les mesures de mesures de politique monétaire qui ne manqueraient pas d’être rapidement prises en cas de récession. Cela nous donne l’occasion d’offrir cette approche équilibrée, d’offrir un meilleur rendement, plus stable, tout en préservant une partie du capital. En effet, si la croissance économique ralentit, les actions devraient fléchir. Mais les titres à revenu fixe offrent une stabilité qui n’existait pas auparavant.
GS: 00:22:49
Je pense que c’est probablement le bon moment pour conclure cette. Craig, Wes, je vous remercie infiniment d’être venus et de vous être joints à moi aujourd’hui, pour cette conversation si intéressante et instructive pour nos clients. Vous savez, ce sont ces types de conversations qui donnent vraiment à nos clients la confiance nécessaire pour prendre des décisions de placement judicieuses à long terme.
Merci également aux auditeurs d’avoir pris le temps d’écouter notre balado aujourd’hui. Portez-vous bien et soyez heureux de vos placements.
VHC: 00:23:12
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