Retour sur novembre
Les marchés boursiers ont inscrit des gains en novembre, malgré une volatilité accrue. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX s’est apprécié de 3,86 %, sous l’impulsion des secteurs des matériaux (14,62 %), de la consommation de base (8,76 %) et de la consommation discrétionnaire (7,51 %). Aux États-Unis, l’indice composé S&P 500 a gagné 0,25 %, mené par les secteurs des soins de santé (9,31 %), des services de communication (6,35 %) et des matériaux (4,17 %). Du côté des titres à revenu fixe, les obligations canadiennes ont progressé de 0,27 % (par rapport à 0,62 % pour les obligations américaines); les rendements ont diminué après la mise en évidence, par des données tardives, d’un ralentissement dans la dynamique économique. Les produits de base ont enregistré des résultats contrastés : l’or et le gaz naturel se sont appréciés de 5,59 % et de 11,01 %, respectivement, mais le cours du pétrole brut a reculé de 3,38 %. Il y a eu affaiblissement sur les marchés émergents, l’indice MSCI Marchés émergents ayant reculé de 2,38 % en raison de baisses en Corée du Sud et en Chine et du fait que les investisseurs se sont tournés vers des actifs à moindre risque.
Voici quelques faits saillants du mois de novembre :
Le PIB réel augmente au T3, après le recul du trimestre précédent. L’économie canadienne a progressé au troisième trimestre de 2025, avec une augmentation du PIB réel de 0,6 % à la suite d’un recul de 0,5 % au trimestre précédent. Cette augmentation a été soutenue par une forte baisse des importations – la plus importante depuis 2022 –, ainsi que par une augmentation des dépenses publiques dans le cadre de projets à long terme tels que le matériel de défense et les infrastructures institutionnelles. Les exportations ont également connu des gains modestes. Parallèlement, les stocks ont diminué, et les dépenses courantes des ménages et des administrations publiques ont ralenti, freinant la croissance globale. Le PIB par habitant a repris au troisième trimestre ce qu’il avait perdu au trimestre précédent (0,5 %).
Le Canada dépose son budget 2025. Le Canada a publié son budget intitulé « Un Canada fort » le 4 novembre dernier. Le document fait état des plans mis à jour en matière de dépenses et de revenus, ainsi que des perspectives financières du pays. Il présente en outre certains engagements pluriannuels dans des domaines prioritaires, dont 25 milliards de dollars pour le logement, 30 milliards de dollars pour la défense et la sécurité, 115 milliards de dollars pour les infrastructures et 110 milliards de dollars pour soutenir la productivité et la compétitivité, chacun de ces montants étant réparti sur cinq ans. On prévoit maintenant un déficit de 78,3 milliards de dollars pour le prochain exercice, comparativement à l’estimation précédente de 42,2 milliards de dollars. Enfin, selon les projections révisées fournies dans le budget, d’ici 2027, la croissance économique devrait augmenter progressivement pour s’établir à 2,0 % et le taux de chômage, chuter à 6,4 %.
| Indice† | Variation (%) | Niveau de l'indice | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul annuel | 1 an | ||
| Bons du Trésor (indice des bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) | 0,18 | 2,58 | 2,91 | 190,51 |
| Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) | 0,27 | 3,97 | 3,25 | 1 215,30 |
| Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) | 3,86 | 29,98 | 25,73 | 31 382,78 |
| Obligations américaines (indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond, $ US) | 0,62 | 7,46 | 5,70 | 2 352,33 |
| Actions américaines (indice S&P 500, $ US) | 0,25 | 17,79 | 14,97 | 6 849,09 |
| Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) | 0,31 | 20,62 | 17,52 | 4 398,44 |
| Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, $ US) | -2,38 | 30,37 | 30,26 | 1 366,92 |
| Devises† | Variation (%) | Taux de change | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul annuel | 1 an | ||
| $ CA/$ US | 0,24 | 2,92 | 0,21 | 0,7155 |
| $ CA/euro (€) | -0,31 | -8,15 | -8,64 | 0,6168 |
| $ CA/livre sterling (£) | -0,42 | -2,72 | -3,59 | 0,5405 |
| $ CA/yen (¥) | 1,51 | 2,06 | 4,33 | 111,588 |
| Produits de base ($ US)† | Variation (%) | Prix | ||
|---|---|---|---|---|
| 1 mois | Cumul annuel | 1 an | ||
| Or au comptant ($/once) | 5,59 | 52,45 | 51,90 | 4 254,90 |
| Pétrole WTI ($/baril) | -3,38 | -13,74 | -10,96 | 58,55 |
| Gaz naturel ($/MBTU) | 11,01 | 4,17 | 9,95 | 4,85 |
† Rendement total au 30 novembre 2025; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d'y investir directement.
Un secteur technologique de nouveau instable en novembre. Les marchés boursiers se sont agités en novembre avec le déclin des principaux titres technologiques. À la reprise de la publication des données économiques, une fois terminée la paralysie budgétaire aux États-Unis, l’incertitude entourant l’évolution future des taux d’intérêt s’est accrue. Les investisseurs ont alors réévalué leurs attentes en matière de bénéfices, exerçant une pression sur les entreprises technologiques axées sur la croissance. Les hauts dirigeants des grandes banques américaines ont fait remarquer que la poussée attribuable à l’IA pourrait être allée trop loin, ce qui a amplifié les craintes d’une surévaluation et contribué à un rajustement des cours à l’échelle du secteur.
Le saviez-vous?
Le Canada a déposé son budget le 4 novembre 2025, perpétuant une tradition qui remonte au tout premier budget fédéral, le 7 décembre 1867. Ce budget inaugural faisait état de revenus de 7,4 millions de dollars et de dépenses de 5,3 millions de dollars. Depuis, le Canada a déposé 142 budgets et 22 mises à jour connexes, les intervalles entre les budgets allant de quatre à seize mois. Les premiers budgets étaient de simples discours écrits à la main, sans documents justificatifs destinés aux médias. Aujourd’hui, on suit un processus beaucoup plus structuré; il existe même une coutume bien établie voulant que le ministre des Finances porte des chaussures neuves le jour du budget.
Points de vue de nos gestionnaires de portefeuille
En cette fin d’exercice, à l’approche des Fêtes, on peut dire que les marchés mondiaux ont fait plus d’un cadeau aux investisseurs. L’indice S&P 500 a atteint plus de 25 nouveaux sommets cette année, tandis que l’indice composé S&P/TSX a fracassé 45 records absolus. Il a franchi le cap des 30 000 points pour la première fois, et il est en voie de connaître l’une de ses meilleures années depuis 2009. Loin de se limiter à quelques secteurs, la progression des marchés canadiens a surpris par son ampleur. Les matériaux ont bondi de plus de 90 % grâce aux prix records de l’or, et le secteur canadien des technologies a progressé d’environ 25 %, surpassant celui des États-Unis. Les marchés émergents ont offert un rendement exceptionnel, sous l’effet de la demande florissante de technologies et de semi-conducteurs en Asie. Les titres à revenu fixe ont aussi fait belle figure, les réductions de taux ayant donné de l’élan aux obligations canadiennes et américaines. Les solides bilans d’entreprise ont contribué à maintenir serrés les écarts sur les obligations à haut rendement. Trois grands facteurs ont alimenté la récente poussée boursière : la résilience des dépenses de consommation, la solidité des bénéfices (qui ont surpassé les estimations des analystes) et une politique monétaire favorable. Nos Solutions de portefeuille Scotia ont su tirer parti de cette vigueur tout au long de l’année pour offrir de bons résultats à nos clients.
À l’approche de 2026, les perspectives nous semblent toujours positives : les occasions demeurent attrayantes, même si la volatilité sera vraisemblablement au rendez-vous. La croissance des bénéfices s’étend bien au-delà d’une poignée de sociétés à mégacapitalisation, et l’économie mondiale demeure résiliente. Les chefs de file technologiques d’aujourd’hui sont rentables et bien capitalisés, ce qui différencie ce cycle des bulles passées. Si la concentration du marché demeure un risque, elle met toutefois en évidence l’importance d’une véritable diversification si l’on veut obtenir un portefeuille résilient à long terme. Notre priorité demeure la constitution de portefeuilles solides qui permettent de saisir les occasions tout en gérant les risques… et d’aller de l’avant, peu importe ce qui nous attend.
— Craig Maddock, V.-p., gestionnaire de portefeuille principal et chef, équipe Gestion multi-actifs