Publication mensuelle qui présente un survol des principaux événements survenus sur les marchés des capitaux et en analyse la signification ainsi que l’importance.

Après plusieurs mois d’accalmie, la volatilité a resurgi en août, les données sur l’emploi peu convaincantes aux États-Unis et les bénéfices plus faibles que prévu des entreprises ayant entraîné des ventes massives. Les marchés boursiers ont trébuché au début du mois, plombés notamment par les secteurs des technologies de l’information et des matériaux, les craintes de récession aux États-Unis ayant détourné les investisseurs des actions. La tendance s’est toutefois rapidement inversée, et les marchés boursiers avaient repris leur tendance ascendante à la fin du mois. Les actions canadiennes ont terminé le mois d’août en hausse de 1,22 %, portées par l’optimisme des investisseurs, qui s’attendent à ce que la Banque du Canada continue de réduire ses taux d’intérêt. L’immobilier (6,51 %) et les technologies de l’information (6,20 %) sont les secteurs du TSX qui ont enregistré les meilleurs rendements. Les actions américaines ont progressé de 2,43 %, et neuf des onze secteurs de l’indice S&P 500 ont gagné du terrain durant le mois. Les obligations canadiennes et américaines se sont appréciées de 0,33 % et de 1,44 % respectivement, stimulées par les signes de ralentissement de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt. Le prix de l’or a augmenté de 2,21 % au cours du mois, tandis que les cours du pétrole brut WTI et du gaz naturel ont chuté de 4,28 % et de 1,62 % respectivement. Les actions des marchés émergents ont aussi progressé (1,64 %), grâce notamment au bon rendement des marchés turc, hongrois et égyptien.

Voici quelques-uns des faits saillants du mois d'août : 

Jerome Powell calme le jeu. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a rassuré les investisseurs lors du symposium annuel de Jackson Hole à la fin du mois d’août. Il a déclaré que la Fed était prête à réduire les taux d’intérêt pour contrer la détérioration des indicateurs économiques et l’affaiblissement du marché du travail. M. Powell a souligné que la Fed pourrait être obligée d’assouplir sa politique monétaire pour éviter une récession, en fonction des données économiques à venir. Ces remarques ont eu un effet apaisant sur les investisseurs, qui s’attendent maintenant à une série de baisses d’ici la fin de l’année. Les taux devraient donc retomber de leur niveau actuel, le plus élevé en 23 ans. 

Les consommateurs demeurent résilients malgré les pressions sur l’économie. Les consommateurs canadiens et américains ont traversé une période d’incertitude économique en août. Aux États-Unis, malgré les signes d’un refroidissement du marché de l’emploi et d’une baisse de confiance des consommateurs, les ventes au détail sont demeurées élevées, laissant entrevoir une lueur d’optimisme. Au Canada, les baisses de taux ont redonné une certaine confiance aux consommateurs, mais les difficultés du marché du travail et du commerce de détail témoignent de la persistance des pressions sur l’économie. Les deux marchés ont connu des hauts et des bas, au fil des réactions des consommateurs à l’évolution de la conjoncture économique et aux mesures des banques centrales. 

Indice   Variation (%)   Niveau de l'indice
1 mois Cumul 1 an
Bons du Trésor (indice des Bons du Trésor à 60 jours FTSE Canada) 0,38 3,39 5,60 183,21
Obligations canadiennes (indice des obligations universelles FTSE Canada) 0,33 2,32 7,69 1 147,51
Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) 1,22 13,65 17,14 23 346,18
Obligations américaines (indice Barclays U.S. Aggregate Bond, $ US) 1,44 3,07 6,61 2 228,33
Actions américaines (indice S&P 500, $ US) 2,43 19,52 25,10 5 648,40
Actions mondiales (indice MSCI Monde, $ US) 2,68 17,10 22,10 3 661,24
Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, $ US) 1,64 9,80 8,37 1 099,92
Devises   Variation (%)   Taux de change
1 mois Cumul 1 an
$ CA/$ US 2.35 -1,84 -2,23 0,7412
$ CA/euro (€) 0,28 -1,89 -2,70 0,6709
$ CA/livre sterling (£) 0,23 -4,76 -4,42 0,5646
$ CA/yen (¥) -0,26 1,90 0,43 108,340
Produits de base ($ US)   Variation (%)   Prix
1 mois Cumul 1 an
Or au comptant ($/once) 2,21 17,01 19,31 2 527,60
Pétrole WTI ($/baril) -4,28 3,62 -2,75 73,55
Gaz naturel ($/MBTU) -1,62
-22,43 -38,19 2,13

† Rendement total au 31 août 2024; indices libellés dans leur monnaie locale.
Source : Bloomberg
Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.

La Banque d’Angleterre baisse son taux directeur. Comme le prévoyaient la majorité des économistes, la Banque d’Angleterre a réduit son taux directeur de 25 points de base pour le fixer à 5,00 % au début du mois d’août. Dans un contexte de ralentissement de l’inflation, elle a jugé cette intervention nécessaire pour contrer le ralentissement de l’économie et du marché du travail. Plus tard en août, on a appris que l’inflation s’était chiffrée à 2,2 % au Royaume-Uni en juillet, un taux inférieur aux attentes, mais supérieur à celui de 2,0 % enregistré en juin. Le taux d’inflation de base est passé de 3,5 % en juin à 3,3 % en juillet. Les données de juillet indiquent que l’inflation évolue en dents de scie vers la cible de 2 % de l’autorité monétaire. À long terme, l’inflation demeure une préoccupation pour la Banque d’Angleterre. Celle-ci a donc indiqué qu’elle allait jouer de prudence avec les futures baisses de taux d’intérêt.

Le saviez-vous?

Après avoir augmenté de 0,4 % au premier trimestre de 2024, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a crû de 0,5 % au deuxième trimestre. Cette croissance a été alimentée par une hausse des dépenses gouvernementales, des investissements des entreprises et des dépenses des ménages pour des services, entre autres facteurs. Ces contributions positives ont cependant été atténuées par des baisses dans d’autres secteurs, comme les exportations, les investissements dans la construction résidentielle et les dépenses des ménages pour des biens. Le PIB global s’est peut-être accru, mais le PIB par habitant a en fait diminué de 0,1 % au deuxième trimestre, marquant un cinquième recul trimestriel consécutif. Ces chiffres signifient que même si l’économie est en expansion, la production économique moyenne par personne diminue.