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Les marchés se comportent parfois de manière imprévisible, et ce fut de toute évidence le cas en 2023. L’année a été ponctuée de surprises et d’obstacles, notamment la crise bancaire, les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que la hausse du coût de la vie.

Or, même si l’année a semblé difficile sur tous les tableaux, la plupart des grands marchés ont terminé la période à des sommets ou, du moins, s’en sont approchés. Mais que s’est-il passé? Vous trouverez dans le présent article un résumé des principaux événements qui se sont produits sur le marché ainsi que cinq grandes leçons à retenir de 2023 en matière de placement qui vous aideront à prendre des décisions éclairées en 2024 et au cours des années suivantes.

1re leçon :  L’économie ne fait pas le marché

Les mises en garde des économistes concernant l’imminence d’une récession ont longtemps attisé les craintes des investisseurs, qui se sont presque muées en une véritable obsession à cause des manchettes sensationnalistes. Or, nombre d’investisseurs ont commencé à se questionner lorsque les marchés ont commencé à grimper en flèche, alors que les entreprises étaient aux prises avec une hausse de leurs coûts d’exploitation, que les pertes d’emploi s’additionnaient, et que les indicateurs économiques faisaient la pluie et le beau temps. Malgré les perspectives économiques plutôt sombres et les craintes d’une récession qui ont perduré durant toute l’année, la plupart des principaux indices ont défié les pronostics et atteint de nouveaux sommets en 2023 (Figure 1).

Figure 1 – Rendement du marché en 2023

Indice Rendement
Obligations (indice FTSE Canada des obligations universelles) 6,7%
Actions canadiennes (indice composé S&P/TSX) 11,8%
Actions américaines (indice S&P 500, en $ US) 26,3%
Actions mondiales (indice MSCI Monde, en $ US) 24,4%
Marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, en $ US) 10,1%

Source : Bloomberg. Rendement total, au 31 décembre 2023. Les rendements des indices sont présentés dans leur monnaie locale. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement.

Ce que nous avons appris : Même s’il est tentant de se laisser emporter par les nouvelles économiques, il vaut mieux garder les deux pieds sur terre. 

Tout comme la météo, le marché et l’économie font parfois mentir les prévisions. Même si le marché évolue parfois en dents de scie à court terme, il a tendance à progresser sur une longue période. Les investisseurs qui ont choisi de transformer leurs placements en liquidités en raison des craintes de récession ont raté une belle occasion de croissance en 2023 (Figure 2).

Figure 2 – L’attente a un prix

Graphique linéaire illustrant la croissance d’un montant de 10 000 $ investi dans un portefeuille de liquidités comparativement à celle d’un portefeuille équilibré hypothétique en 2023. À la fin de l’année, la valeur du portefeuille d’un investisseur préoccupé par une récession qui aurait conservé ses liquidités aurait été de 10 483 $ (rendement de 4,8 %). À la fin de l’année, la valeur du portefeuille d’un investisseur rigoureux qui aurait maintenu ses placements aurait été plus volatile, mais aurait atteint 11 301 $ (rendement de 13,0 %).


Source : Morningstar, 31 décembre 2023. Le graphique illustre la croissance présumée d’un montant de 10 000 $ investi du 31 décembre 2022 au 31 décembre 2023. À titre indicatif seulement. Le portefeuille équilibré hypothétique se compose à 30 % de l’indice composé de rendement total S&P/TSX (actions canadiennes), à 30 % de l’indice de rendement total S&P 500 (actions américaines), et à 40 % de l’indice des obligations universelles FTSE Canada (obligations canadiennes). Les liquidités est entièrement représenté par l’indice S&P de rendement total des bons du Trésor du Canada (bons du Trésor du Canada). Les rendements sont calculés en dollars canadiens. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Cet exemple suppose le réinvestissement de tous les revenus et ne tient pas compte des frais de transaction ni de l’impôt sur le revenu.

2e leçon :  Il est toujours possible de trouver des raisons qui nous empêchent d’investir

Les marchés ont terminé l’année en force, mais le parcours n’a pas été de tout repos. Chaque année recèle son lot de raisons qui nous empêchent d’investir, et l’année dernière n’a pas fait figure d’exception, comme en témoignent les manchettes préoccupantes qui ont notamment fait état des conflits géopolitiques (Figure 3). 

Figure 3 – Faire fi des raisons qui nous empêchent d’investir en 2023 (Croissance d’un placement de 10 000 $ au cours de la dernière année)

Graphique linéaire illustrant la croissance d’un placement de 10 000 $ en actions canadiennes, en actions américaines et en actions internationales en 2023. On y trouve des boîtes de dialogue qui présentent diverses raisons qui nous empêchent d’investir, comme les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, le spectre d’une impasse entourant le plafond de la dette américaine, la faillite de plusieurs banques, la flambée de l’inflation et la montée des taux d’intérêt. On constate toutefois que, malgré ces raisons qui auraient pu nous empêcher d’investir tout au long de l’année, les principaux indices du marché ont progressé en 2023, contre toute attente.

Source : Morningstar, 31 décembre 2023. Le graphique illustre la croissance présumée d’un montant de 10 000 $ investi du 31 décembre 2022 au 31 décembre 2023. À titre indicatif seulement. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Cet exemple suppose le réinvestissement de tous les revenus et ne tient pas compte des frais de transaction ni de l’impôt sur le revenu. Les gains et pertes de marché sont présentés en pourcentage des rendements enregistrés par l’indice composé de rendement total S&P/TSX (actions canadiennes), l’indice de rendement total S&P 500 (actions américaines) et l’indice de rendement net MSCI EAEO (actions internationales). Les rendements sont calculés en dollars canadiens. Les calculs relatifs à la croissance composée ne visent qu’à illustrer l’effet d’un taux de croissance composé et non à refléter le rendement ou la valeur d’un fonds commun de placement dans l’avenir.

Ce que nous avons appris : Les marchés sont résilients malgré l’incertitude. Même si notre hésitation peut parfois être fondée, ce qui s’est passé, nous montre que les marchés progressent généralement au fil du temps et récompensent ceux qui ont su se montrer patients et qui ont conservé leurs placements. 

Les Solutions de portefeuille de Fonds Scotia sont reconnues depuis longtemps pour leur capacité à s’adapter aux mouvements du marché et aux conditions plus difficiles. L’équipe Gestion multi-actifs de Gestion mondiale d’actifs Scotia, le gestionnaire des Solutions de portefeuille de Fonds Scotia, cherche sans cesse de nouvelles façons d’améliorer la diversification, de gérer la volatilité et d’accroître les rendements corrigés du risque des portefeuilles pour faire en sorte que les investisseurs puissent, en toute confiance, garder le cap à long terme.

3e leçon :  L’inflation peut gruger votre épargne

Après la pandémie, l’inflation a atteint des sommets inégalés depuis des dizaines d’années au Canada et l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est élevé jusqu’à 8,1 % en juin 2022. L’inflation a chuté pour atteindre 3,1 % à la fin de 2023, mais elle demeure au-delà de la cible de 2,0 % de la Banque du Canada (Figure 4). Les banques centrales ont réagi à coup de fortes hausses des taux d’intérêt en 2023, ce qui a renchéri les coûts d’emprunt des consommateurs qui ressentaient déjà les effets de la hausse des prix des biens et services sur leurs factures. 

Figure 4 – Les effets de la flambée de l’inflation

Inflation (IPC, sur 12 mois)
Moyenne annuelle sur 10 ans (2013-2022) 2,2%
Moyenne annuelle en 2023 4,2%
Conséquences sur les Canadiens 3 répondants sur 4 reconnaissent que la hausse du coût de la vie nuit à leur capacité d’épargner ou d’investir.

Sources : Statistique Canada et Banque Scotia (sondage sur la confiance des consommateurs), août 2023.

Ce que nous avons appris : En raison de l’inflation quasi généralisée, de nombreux Canadiens éprouvent de plus en plus de difficulté à épargner. Il faut bien continuer de payer les factures et de profiter de la vie, mais il est aussi important de veiller à son avenir financier. Si l’épargne figure parmi vos objectifs en 2024, vous pourriez y arriver grâce aux prélèvements automatiques des cotisations (PAC), une solution qui vous permet d’épargner automatiquement dès que vous recevez votre paie. La stratégie qui consiste à vous « payer en premier » peut vous aider à atteindre vos objectifs financiers. 

Le saviez-vous?

 

Malgré l’inflation élevée, un Canadien sur deux (49 %) affirme que l’épargne à long terme demeure leur principale priorité financière.

Source : Sondage sur la confiance des investisseurs de Gestion mondiale d’actifs Scotia, novembre 2023.

4e leçon :  Ne laissez pas tomber les obligations 

Les difficultés de 2022 se sont poursuivies au début de 2023 pour les obligations qui ont pâti des nouvelles hausses des taux d’intérêt, ce qui a incité de nombreux investisseurs à éliminer leurs placements en obligations de leur stratégie à long terme. Or, le vent a tourné rapidement, car le ralentissement de l’inflation a conduit les banques centrales à adoucir leur ton concernant d’autres hausses des taux, propulsant les gains des obligations à 6,7 % à la fin de l’année.

Ce que nous avons appris : Les obligations peuvent être volatiles à court terme (Figure 5), mais ont l’habitude de se redresser rapidement en plus de jouer un rôle important au sein de portefeuilles diversifiés. 

Les obligations contribuent à réduire le risque, car elles présentent une faible corrélation avec les actions, et elles procurent un revenu stable et régulier à long terme. La baisse des taux d’intérêt sera profitable aux obligations, car elle en fera grimper les prix. 

Figure 5 – Les obligations ont tendance à rebondir vigoureusement après des périodes de rendements négatifs

Graphique à barres qui présente les rendements de l’indice des obligations universelles FTSE Canada sur une période mobile de un an au cours des 40 dernières années. Il montre que les périodes au cours desquelles les rendements sont faibles ou négatifs sont habituellement de courte durée et que les rendements des obligations ont tendance à rebondir vigoureusement ensuite.

Source : Morningstar, données au 31 décembre 2023. Présenté à titre indicatif seulement, ne continue pas des conseils en placement et ne doit pas être interprété comme tel. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Le rendement des obligations est celui de l’indice FTSE Canada des obligations universelles. Les rendements sont libellés en dollars canadiens.

5e leçon :  La diversification est essentielle pour tirer parti de la succession des catégories d’actifs à la tête du marché

Les énormes progrès réalisés en intelligence artificielle (IA) en 2023 ont fait grimper certains titres liés au secteur des technologies de l’information de plus de 75 %. Il s’agit de tout un revirement de situation en un an à peine pour le secteur qui a chuté de 23,0 % en 2022. Ce changement de cap du marché montre à quel point il est difficile de prédire les secteurs qui seront les plus performants (Figure 6).

Figure 6 – Les titres en tête du marché peuvent rapidement se retrouver en fin de peloton

Graphique à barres illustrant à quel point les rendements de divers secteurs et de différentes catégories d’actifs peuvent varier d’une année civile à l’autre. La comparaison des rendements des années civiles 2022 et 2023 des secteurs des technologies de l’information et de l’énergie de l’indice S&P 500 ainsi que celui de l’indice S&P 500, des obligations canadiennes et d’un portefeuille équilibré, montre que les titres qui offrent les meilleurs et les pires rendements changent d’une année à l’autre. Par exemple, le secteur des technologies de l’information de l’indice S&P 500 a inscrit un piètre rendement de -23,0 % en 2022, une énorme différence par rapport à ses gains de 53,6 % enregistrés en 2023. Le choix d’un portefeuille équilibré peut aider les investisseurs à tirer parti des titres qui offrent les meilleurs rendements tout en atténuant les effets des placements qui font piètre figure.

Source : Morningstar et Bloomberg, données au 31 décembre 2023. À titre indicatif seulement. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Le rendement des secteurs des technologies de l’information et de l’énergie correspond aux rendements sectoriels de l’indice composé S&P 500, celui des obligations canadiennes est mesuré par l’indice des obligations universelles FTSE Canada, et celui du portefeuille équilibré est représenté à 30 % par l’indice composé de rendement total S&P/TSX (actions canadiennes), à 30 % par l’indice de rendement total S&P 500 (actions américaines) et à 40 % par l’indice des obligations universelles FTSE Canada (obligations canadiennes). Les rendements sont libellés en dollars canadiens.

Ce que nous avons appris : La diversification et la répartition de l’actif sont deux stratégies essentielles pour obtenir du succès à long terme en matière de placement.

Il est impossible de savoir quels sont les secteurs, styles de placements ou catégories d’actifs qui généreront les meilleurs rendements et pour combien de temps. Aucune catégorie d’actifs ne figure systématiquement parmi les plus performantes, et les catégories qui inscrivent le meilleur ou le pire rendement peuvent changer d’année en année. Un portefeuille comportant différents types d’actifs permet donc de participer aux gains des catégories d’actifs les plus performantes chaque année et d’atténuer les pertes inscrites par les moins performantes. Les Solutions de portefeuille de Fonds Scotia se composent notamment d’une diversité de catégories d’actifs, de secteurs et de régions, et sont gérées activement pour tirer parti des occasions de placement qui se présenteront dans diverses conditions de marché. 

Le saviez-vous?

 

Le risque de concentration (le risque de surexposition à une catégorie d’actifs, à un secteur ou à une région) est à son apogée pour les investisseurs indiciels. À la fin de 2023, les trois principaux secteurs aux États-Unis représentaient plus de 50 % de la pondération de l’indice S&P 500, alors que le secteur de la finance au Canada représentait près du tiers de l’indice composé S&P/TSX.

En conclusion

L’année qui vient de s’écouler a été une occasion de voir à l’œuvre les grands principes en matière de placement. L’année a été ponctuée de changements de cap imprévus, ce qui nous rappelle que la stratégie est plus avantageuse que la spéculation et que la persévérance est préférable au pessimisme. Notre rétrospective de 2023 nous offre une belle occasion où les investisseurs peuvent bénéficier des principes suivants qui peuvent guider en période d’incertitude:

  • Investissez tôt. Tirez parti du rendement composé. Mieux vaut commencer le plus tôt possible, car vos placements auront le temps de fructifier malgré ce que les prévisions économiques et les manchettes peuvent vous laisser croire.
  • Investissez souvent. Adoptez et conservez une approche rigoureuse en matière de placement. Il est essentiel d’investir régulièrement pour mieux résister à toutes les conditions qui se présenteront.
  • Conservez vos placements. Vous trouverez toujours des raisons pour ne pas investir. Ne vous laissez pas distraire, misez sur vos objectifs à long terme et conservez vos placements durant les courtes baisses du marché. Vous pourrez ainsi plus facilement atteindre vos objectifs de placement à long terme.
  • Misez sur la diversification. La diversification permet d’atténuer les risques et de saisir des occasions.  Les Solutions de portefeuille de Fonds Scotia regroupent au sein d’une seule et même solution tout un éventail de styles de gestion, catégories d’actifs, régions et tailles d’entreprises, ce qui facilite les placements.

Nous vous rappelons que même s’il est impossible de prédire chaque mouvement du marché, vous pouvez vous y préparer en mettant en place un plan financier avec l’aide de votre conseiller de la Banque Scotia.

Retirez l’examen de votre plan financier de votre liste de choses à faire!

Rencontrez votre conseiller de la Banque Scotia pour passer
en revue vos placements et votre plan financier pour 2024.