Plages de sable blanc, cuisine savoureuse : vous devez certains de vos plus beaux souvenirs de vacances à votre décision d’investir dans une multipropriété au Mexique. Mais souhaitez vous réaliser maintenant un profit sur votre multipropriété ou en faire profiter votre famille encore un peu? Peu importe : les escrocs recherchent activement les propriétaires de multipropriété.

Arnaque de revente d’une multipropriété : le fonctionnement

Que vous ayez mis votre magnifique multipropriété en vente ou non, les fraudeurs prétendront qu’ils représentent une société immobilière légitime, généralement située aux États-Unis, et vous feront une offre alléchante. Ces escrocs sont rusés : ils se feront passer pour une équipe d’agents immobiliers et de courtiers bien établie ou ils créeront une entreprise fictive en ayant recours à de faux témoignages.

Par exemple, si une fraudeuse prétend qu’elle s’appelle Jane Doe et qu’elle travaille dans l’immobilier à Phoenix, en Arizona, il y a de fortes chances que ses affirmations soient d’abord confirmées, puisque Jane Doe sera le nom d’une vraie agente. Vous trouverez peut-être son nom et le numéro d’enregistrement de sa prétendue entreprise dans Internet, et le nom de cette entreprise dans Google Maps et sur le site du Better Business Bureau (BBB). Mais la véritable société immobilière n’en saura probablement rien. Les escrocs préfèrent se cacher derrière des entreprises et des institutions financières légitimes pour tromper les propriétaires peu méfiants.

Si vous acceptez de vendre votre multipropriété, on vous demandera de virer de l’argent pour payer une multitude de frais et de taxes. Vous recevrez alors des documents frauduleux, qui semblent provenir d’une banque, confirmant que la vente a été réalisée. Le problème est que vous ne recevrez jamais le produit de la vente de la multipropriété. Les escrocs poursuivront alors la mascarade et diront que les fonds sont visés par une enquête ou font l’objet d’un contrôle douanier.

À ce stade, le fraudeur risque de vous demander de lui virer plus d’argent pour établir un compte bancaire dans le pays où se trouve la multipropriété ou payer des honoraires juridiques. Il pourrait aussi envoyer des lettres ou faire des appels de menace en affirmant que vous êtes maintenant impliqué dans une affaire judiciaire avec les autorités locales, afin de gagner plus de temps ou de demander plus d’argent. En fin de compte, vous pourriez facilement perdre 20 000 $, voire plus, et la multipropriété vous appartiendra toujours.

Indices de fraude

Même s’il est quelque peu galvaudé, fiez-vous à l’adage selon lequel «si ça semble trop beau pour être vrai, c’est probablement parce que ce n’est pas vrai» au moment de vendre votre multipropriété. Les signes suivants devraient vous inciter à mettre le projet sur pause et à reconsidérer la vente :

  • Un acheteur veut acquérir votre multipropriété même si vous ne l’avez pas mise en vente.
  • Si vous mettez votre multipropriété en vente sur un site Internet, vous pourriez être contacté par une société représentant un acheteur qui souhaite faire des affaires «en dehors du site».
  • Un acheteur est prêt à payer plus que la valeur de la multipropriété.
  • On vous demande de fournir des renseignements financiers personnels ou confidentiels par téléphone.
  • Vous devez payer des frais à l’avance pour vendre votre multipropriété.
  • Les numéros de téléphone et les courriels qu’on vous donne sont différents de ceux affichés sur le site Web d’une entreprise ou d’une institution financière légitime.

Comment vendre votre multipropriété sans vous faire duper?

Voici ce qu’on peut lire sur le site de l'ambassade du Mexique au Canada : «Nous conseillons aux personnes qui souhaitent vendre une multipropriété de faire affaire avec un notaire ou une agence immobilière au Mexique. Cet intermédiaire aidera le vendeur à payer les taxes applicables et à remplir les formalités administratives nécessaires. En aucun cas il n’est recommandé de virer des fonds avant de recevoir le paiement de la vente.» Pour en savoir plus, consultez le site Mexique.gc.ca.

Il existe un moyen légitime de vendre votre multipropriété sans être victime de fraude. Faites des recherches sur les entreprises pour vous assurer qu’elles sont accréditées et bien notées, en utilisant des sites Web réputés comme celui du BBB. C’est vous, ou votre agent immobilier, qui devez établir le premier contact avec une société immobilière, et non l’inverse.

Rappelez-vous que la vente d’une multipropriété est analogue à la vente d’autres biens immobiliers. Vous devez vous attendre à ce que tous les documents soient préparés par un notaire autorisé et à payer une commission une fois la vente conclue, mais pas avant. Cependant, contrairement à la majorité des maisons, les multipropriétés ne prennent pas nécessairement de la valeur avec le temps, et vous devrez peut-être vendre votre résidence de vacances à perte. Si vous n’êtes pas un expert de l’immobilier, ne laissez pas l’espoir de toucher plus d’argent vous amener à essayer de vendre votre multipropriété par vous‑même.

Comment trouver de l’aide en cas de fraude?

Si vous croyez être pris dans une arnaque, allez immédiatement chercher de l’aide. Si vous avez fourni des renseignements financiers confidentiels, adressez-vous à un conseiller professionnel de votre banque pour savoir comment protéger votre compte bancaire. Faites cesser les paiements sur-le-champ et mettez fin à toute communication avec l’entreprise frauduleuse.

Vous devrez également signaler la fraude par l’entremise du Centre antifraude du Canada et porter plainte à la police aux fins d’enquête. Si vous ne déposez pas de plainte, il n’y aura pas d’enquête.

Tout le monde peut être victime d’une fraude. C’est pourquoi il faut toujours rester attentif aux signes avant-coureurs. La Banque Scotia est là pour vous aider à éviter les pièges.

 

Pour obtenir plus de ressources et de conseils, consultez notre Centre de prévention de la fraude